Biographie

“C’est le chant de la colère“ crie le chanteur de Darcy dans “Bile Jaune“, le titre phare du premier album du groupe sorti chez Verycords / Warner en octobre 2016 : “Tigre“. Voilà la meilleure façon de résumer le son Darcy.

Pour se faire la main avant la sortie du disque, le groupe enchaîne les premières parties des aînés de la scène ‘rock français’ : No One Is Innocent, Mass Hysteria, Luke… Mais aussi des groupes internationaux comme Papa Roach ou encore Danko Jones. Sur scène la formation retranscrit l’énergie du Tigre, quitte à ce que le matériel et le décor en prennent un coup. En concert, là où Darcy passe, l’herbe ne repousse pas… il reste une terre brûlée.

Ce premier LP studio est la mise en bouche parfaite pour poser l’identité du groupe auprès du public et de la presse. Avec “Tigre“, Darcy revient au fondamental rock : chant / guitare / basse / batterie, et nous sert un son brut et énervé comme à la grande époque punk, quand le no future nous interdisait de voir la vie en pink.

Pour son premier album, la formation fait le pari audacieux de rester dans sa bulle et décide de le réaliser par ses propres moyens avec le soutien de Romain Baousson (Yelle, Bikini Machine) pour l’enregistrement. Le mixage quant à lui est entièrement réalisé par le groupe. Darcy souhaite maîtriser son propos, du fond jusqu’à la forme. Le groupe durcit le ton et déterre une hache de guerre que l’on croyait perdue depuis l’avènement du rock à minette de la nouvelle vague hexagonale. Le son ici est rock, punk parfois, et le mot est parlé, rappé peut-être aussi et crié de temps en temps pour faire passer le message. Quand Darcy veut vous interpeller, il ne tapote pas du bout du doigt votre épaule, il utilise un marteau ! Aujourd’hui, la formation fait du rock… point barre ! Le tout servi par des textes en français.

Le français, parlons-en du français, et surtout parlons-le ! Cette langue que boudent les groupes émergents de la scène française, Darcy met un point d’honneur à la chanter. Comme pour réveiller les endormis peut-être… Parce qu’il y a quelque chose à dire, parce qu’il y a quelque chose à chanter, parce qu’il faut être compris dans son pays, parce qu’ils savent manier la langue, parce que le rock français n’est pas mort, parce qu’encore tellement de raisons… Fiers et fous de rage, les gars rennais sifflent entre leurs dents et laissent fuser les insultes. La France Veolia et la jeunesse muette ne l’auront pas volé.
Mais il serait aujourd’hui presque réducteur de résumer Darcy à la simple colère. Sur ce premier album le groupe s’autorise à fredonner la nostalgie de leur jeunesse à la campagne comme sur le titre “Qui a besoin de poésie ?“ chanté a capella ou encore sur “C’est ici“. Entre deux morceaux aux riffs de guitare acérés comme des griffes, le groupe surprend à chanter simplement sur une guitare sèche les dégâts subis par les ouvriers PSA de Rennes sur le titre “Fangio“. Irvin s’autorise même à chanter les filles sur l’entêtant “Armageddon“. “Paris“ et “Vingt ans“ sonnent là comme des hymnes à la jeunesse des années 2010 tant le sujet est maîtrisé par les rockeurs rennais. Le tout offert dans un écrin de guitares dansantes.

“Les paroles ont été écrites dans la colère, mais c’est le contexte qui veut ça“ explique Irvin. “On ne peut plus se mettre des œillères pour écrire sur son petit nombril. Je trouve ça indécent de chanter le surmoi en cette période“ note le chanteur. De quoi garder espoir dans un rock français en totale perte d’identité.

Après avoir tourné le clip de son premier single “Armageddon“ à l’Opéra de Rennes, le groupe défraie la chronique en sortant le clip du second single “Paris“ dans lequel des agents de la BAC interpellent de jeunes étudiants de façon musclée ; avant de finir sur des scènes d’amour torrides entre policiers et interpelés qui ont beaucoup fait réagir la presse (Les Inrocks, HuffingtonPost, LCI, 20 minutes…).

En mars 2017, le groupe sort le titre inédit “La Marine“ en duo avec No One Is Innocent. Un morceau coup de poing, un hymne punk contre la montée de l’extrême droite deux mois avant les élections présidentielles, accompagné d’un clip dans lequel les musiciens enflamment des masques de Marine Le Pen, Donald Trump ou autre Vladimir Poutine fêtant chacun leur victoire électorale comme imaginé dans l’ouvrage “La Présidente“ de François Durpaire qui a inspiré le morceau.

Veuillez apprendre la leçon ! Si le silence est d’or, alors le bruit est Darcy, retiendra la légende.

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