Biographie

« En 2006, alors que je travaille sur les démos de mon premier album solo « Rendez- vous », je vais faire deux rencontres déterminantes.
L'adorable Lostfish, tout d'abord, qui n'est pas encore la graphiste reconnue d'aujourd'hui, mais qui a déjà une petite aura dans le monde du manga et de la japanimation. Elodie réalisera alors les magnifiques illustrations de ce premier album. La seconde rencontre a les traits de Suzuka Asaoka. Matt Murdock (Patrick Giordano) me la présente dans l'effervescence du lancement de la chaîne TV Nolife, une expérience unique au monde, bâtie sur des valeurs importantes pour moi : honnêteté, respect du public, transparence. Je ne sais plus comment on en est arrivé à collaborer ensemble... Suzuka n'écrivait pas de paroles et je n'aurais jamais imaginé un jour chanter en japonais. Mais j'avais cette chanson sur laquelle je n'arrivais pas à poser de textes convenables en français. J'ai fini par lui proposer d'essayer d'y mettre quelques mots dans sa langue natale. Juste par curiosité, un peu comme un défi, en pensant que cela ne donnerait peut-être rien (mais bon, on était en plein dans le manga Nana à l'époque et ça me donnait des envies). La chanson, c'était « Suteki ni », l'un des titres phares de l'album « Rendez-vous », que nous avions interprété (avec le groupe) à la sortie du disque en live à la Japan Expo.

Un texte si beau et si naturel qu'il s'est imposé de lui-même. Des mots qui donnent envie d'ouvrir les bras ... Quelques années plus tard, avec Suzuka, nous avons renouvelé l'expérience et nous avons écrit un autre titre en japonais, « Tenki Ame » (Soleil de pluie). Sans penser à le sortir, juste pour le plaisir. Akira Yamaoka, grand compositeur de musique de jeux vidéo et ami de Suzuka, me demande alors d'utiliser la chanson pour le « Play for Japan Vol 2 », compilation dont les profits sont distribués aux victimes de la catastrophe de Fukushima. J'en suis très honorée et la chanson y figurera donc dans sa version originale très épurée : guitare, acoustique, chant.

En 2012, j'enregistre mon second album, « la Dernière Etoile ». Un album organique et très personnel. Mais le démon du Japon continue à me travailler, et en 2013, toujours avec mon label Tekini Records et mon fidèle compagnon Patrick Giordano, nous décidons de sortir un EP de plusieurs titres en japonais,
dont le fameux « Tenki Ame », formidablement décoré pour l'occasion de violoncelles, piano, et harpe par Damien Jarry et Christophe Saunière. Pour le plaisir, nous demandons à des artistes que nous admirons de revisiter à leur manière certains titres. 2080, Alif Tree et Santiago Walsh se prêtent au jeu et leurs versions sont un cadeau du ciel. Nous voici donc avec un objet-ovni de huit titres dont nous confions les illustrations au talentueux Nico Hitori De. Cela nous permet également à Matt et moi de remercier tous les gens qui nous ont soutenu dans ce long parcours de sueur et de larmes ; et tous ceux qui m'ont donné envie de rendre hommage à la culture japonaise actuelle : Shigeru Miyamoto (Zelda ! ), Hayao Miyazaki ou Ai Yazawa (mon étoile !), mais
aussi à tous ceux qui ici en France, se battent pour que la culture japonaise contemporaine continue de rimer avec certaines valeurs universelles : honnêteté, respect du public, transparence. Sans oublier la voix et le sourire de Suzuka, qui a su mettre les mots sur mes émotions. Je suis ravie et fière de pouvoir partager ce projet avec vous. »

Manu

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