Biographie

Après un premier EP (Not Rock and Roll) sorti au 1er janvier 2020 et unanimement salué par la presse pour son propos dystopien, les Not Your Animal, combo cosmopolite de rock écocore*, reviennent aujourd’hui avec un deuxième album, leur premier LP, simplement intitulé «Not Your Animal».
Soit dix nouveaux titres écrits pour la plupart en 2020, puis enregistrés courant 2021. quelques-uns, composés en amont, sont réarrangés pour mieux dire l’incertitude virale du moment. Les textes du chanteur, ornithologue et associé de recherche, sont alimentées par sa connaissance du vivant et de la sixième extinction de masse.
Humour cosmique donc, car le point de vue de l’univers est souvent assez sombre. Et jamais très clair.
Not Your Animal attaque d’entrée de jeu par une rafale d’émotions contraires et un éclectisme musical déroutant qui culmine avec l’improbable « Potato Head », single génétiquement modifié qui fusionne punk, disco, country et rumba africaine.
L’album se sublime d’une production organique, « no bullshit », aux accents garage (avec Étienne Sarthou aux commandes...) et des arrangements ciselés qui épousent la diversité stylistique des compos sans jamais les pousser à la caricature. Album bi-polaire donc, mais soigné au lithium. Les chœurs rayonnants d’Anne-Lisbet Tollånes (ex Juniper et Inred) et Ida Barat (chorale de l’Orchestre de Paris), se posent là comme pour nous rappeler que c’est dans l’obscurité qu’on mesure toute l’importance de la lumière.
Surfant sur leur propre déferlante, les quatre facétieux semblent vouloir se surprendre eux-mêmes, ou bien faire naufrage, jonglant les yeux bandés aussi bien avec le jazz qu’avec la western façon Ennio Morricone, le stoner ou le psychédélisme - voire même, le barber shop.
Amour du risque ? Une trop grande peur de s’ennuyer ? Si le disque passe sans flancher du burlesque déconnant des Red Hot (My family) à la franchise d’un Bob Mould (No goodbye) en passant par la désinvolture d’un Pavement (Carry on) ou l’urgence excentrique d’un Frank Black (So long), c’est que l’ADN éhontément dystopien des textes donne au disque sa trajectoire et son cap final - écocore* oblige.
Car dans chaque chanson résonne haut et fort le même constat viscéral : nous sommes cuits. Certains jours on en rigole, d’autres moins. Le mot « sincérité » vient à l’esprit.
On est parfois borderline comédie musicale ou BO de films (Not Napoleon, Lizards...) mais pour des raisons de subversion à peine voilées. Car les Not Your Animal, du haut de leur insolence, et de leur pessimisme, n’oublient jamais que la mission originelle du rock’n roll a toujours été (aussi) de dire « fuck off » à tout et à tout le monde, tout en s’amusant comme des ados demeurés, quitte à se foutre royalement des frontières entre les genres. Fluidité.
Ne nous méprenons pas, malgré sa ludique schizophrénie puérile ce disque se veut subtil - osons le mot « intelligent ». Les Velvet, les Bad Seeds ne sont jamais loin, même si l’humour est aussi au rendez-vous, mais à condition d’être noir. Très noir.
Les Not Your Animal seraient-ils de nouveaux « men in black » ?
David, Ivan, Jérémy et Benjamin savent rester sobres dans leur provocations, tout comme leurs héros de l’ancien temps, les Stranglers de Hugh Cornwell, père fondateur s’il en est un, d’un rock irrévérencieux et décomplexé.

« C’est un album en montagne russe, de la claque à la comptine en passant par la gifle et le baiser tendre. On ne s’ennuie pas une seconde. »

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